Les deux plus anciens manuscrits de la Septante : le Papyrus Rylands 458 et le Papyrus Fouad 266 retrouvés en Egypte


Les deux plus anciens manuscrits de la Septante : le Papyrus Rylands 458 et le Papyrus Fouad 266 retrouvés en Egypte


 

 

 Le Papyrus Rylands 458

Le 
papyrus Rylands 458 est une copie du pentateuque en grec (la traduction de la Bible hébraïque en grec est appelée « Septante ») découverte en Egypte.
Il s’agit d’un rouleau de papyrus dans un état très fragmentaire datant du milieu du 
2ème siècle av J-C. Il est de ce fait le plus ancien manuscrit grec connu de la Septante. Il est écrit en lettres onciales. 

 

Le papyrus Rylands 458 est une copie du pentateuque en grec, rouleau de papyrus dans un état très fragmentaire datant du milieu du 2ème siècle av J-C. Il est de ce fait le plus ancien manuscrit grec connu de la Septante. Il est écrit en lettres onciales.

Papyrus P458, composé de 8 fragments - Wikipedia Commons

 


Le manuscrit est composé de 8 petits fragments désignés par les lettres « a » à « h ». Le fragment h est le plus petit et ne contient que 2 lettres. Les mots ne sont pas séparés par des espaces mais écrits de manière continue. 

Les textes qui ont survécu au temps sont les passages de 
Deutéronome 23:24(26)–24:3; 25:1–3; 26:12; 26:17–19; 28:31–33; 27:15; 28:2.

Pour mieux visualiser les textes correspondants voir :  Lien - Site canadien P458

Le manuscrit est source de discussions en ce qui concerne le 
Tétragramme. Selon Paul E. Kahle, le Tétragramme (présent dans toutes les copies de la septante avant le 3ème siècle) devait être écrit aux endroits où se trouvent aujourd’hui des blancs dans le texte puis il aurait été effacé. 

Papyrus P458 - Des blancs sont présents dans le texte - Les tétragrammes YHWH du Nom divin ont surement été effacés. Selon Paul E. Kahle, le Tétragramme (présent dans toutes les copies de la septante avant le 3ème siècle) devait être écrit dans ces blancs

Papyrus P458 - Des blancs sont présents dans le texte


En effet, la 
Tosefta (une compilation de la loi orale juive, contemporaine à la Mishna) fait mention de cette pratique (« Que mon Nom écrit dans la sainteté soit effacé avec de l'eau » dans la Tosefta Sabbath XIII, 5) dans sa prescription de détruire le livres des Minim (les judéo-chrétiens).  

Lien - Tosefta Sabbath XIII, 5

Une autre possibilité est que le premier scribe a laissé des blancs pour qu’un autre scribe les complète plus tard (souvent le copiste du tétragramme hébreu était différent du copiste de l’ensemble du texte, comme l’attestent les différences d’écriture).



 Le Papyrus FOUAD 266

Le Papyrus Fouad 266 est découvert 
en Egypte en 1939. Son nom lui vient de Fouad 1er qui a régné sur l’Egypte de 1917 à sa mort en 1936, d’abord comme sultan, puis comme roi après la proclamation officielle de l’indépendance du pays en 1922 (le Royaume-Uni reconnaît l’indépendance de l’Egypte le 28 février 1922).

Le papyrus Fouad 266 fait partie de la collection de la Société Royale de Papyrologie du Caire. Il est daté du 
premier siècle av J-C. 

L 'orientaliste Paul Kahle a déclaré que ce manuscrit est « 
peut-être le texte le plus parfait du Deutéronome dans la Septante qui nous soit parvenu».

Le papyrus Fouad 266 et le manuscrit
 4q120 ou 4QpapLXXLevb de la Septante retrouvé parmi les rouleaux de la mer Morte sont les deux plus anciens manuscrits de la Septante après Rylands 458. Tous deux contiennent le Nom de Dieu (le manuscrit 4q120 contient, lui, le nom de Dieu en caractères grecs ΙΑΩ). 

Le papyrus Fouad 266 se présente sous la forme de 3 rouleaux de papyrus (847, 848 et 942) dans un état fragmentaire (117 fragments) datant du premier siècle av J-C. Les fragments du rouleau 942 font référence au livre biblique de la 
Genèse. Ceux des rouleaux 848 et 847 ne concernent que le livre de Deutéronome, les chapitres 4, 10, 11 et 17 à 33.
Le texte est écrit à raison de 33 lignes par colonne. 

Le 
Tétragramme du Nom divin y apparaît 49 fois en caractères hébreux carrés dans les versets suivants:

Le papyrus Fouad 266 se présente sous la forme de 3 rouleaux de papyrus (847, 848 et 942) dans un état fragmentaire (117 fragments) datant du premier siècle av J-C. Le Tétragramme du Nom divin y apparaît 49 fois en caractères hébreux carrés.

 

Deutéronome 18:5, 5, 7, 15, 16 ; 19:8, 14 ; 20:4, 13, 18 ; 21:1, 8 ; 23:5 ; 24:4, 9 ; 25:15, 16 ; 26:2, 7, 8, 14 ; 27:2, 3, 7, 10, 15 ; 28:1, 1, 7, 8, 9, 13, 61, 62, 64, 65 ; 29:4,10, 20, 29 ; 30:9, 20 ; 31:3, 26, 27, 29 ; 32:3, 6, 19.

Egalement, dans cette collection, le Tétragramme figure trois fois dans des fragments non identifiés : les fragments 116, 117 et 123. 

Papyrus Fouad 266 - Passages de Deutéronome de la Septante contenant le Tétragramme du Nom de Dieu

 


La présence du Tétragramme dans les premières versions de la Septante grecque indique que les 
non Juifs pouvaient également avoir accès au Nom divin dans les Écritures sacrées.
Les 
premiers chrétiens ont très certainement eu à leur disposition des versions de la Bible où figurait, à sa place, le Nom du Créateur Tout-Puissant et Auteur des Saintes Écritures. 



Olivier                                                                               

 


La présence du Tétragramme dans les premières versions de la Septante grecque indique que les non Juifs pouvaient également avoir accès au Nom divin dans les Écritures sacrées. Les premiers chrétiens ont très certainement lu le Nom de l'Auteur de la Bible

Écrire commentaire

Commentaires: 0