Apocalypse 10 : 8-9 : « 8 La voix que j'avais entendue du ciel me parla de nouveau et me dit: "Va, prends le petit livre ouvert dans la main de l'ange qui se tient debout sur la mer et sur la terre." 9 J'allai donc vers l'ange et lui demandai de me donner le petit livre. Il me dit: "Prends-le et avale-le; il sera amer dans ton ventre, mais dans ta bouche il sera doux comme du miel."» 

 

Yves Langevin

 

 

La voix que Jean avait entendue du ciel pour lui demander de marquer du sceau secret les paroles des 7 tonnerres s’adresse à nouveau à lui pour lui demander de prendre le petit livre de la main de l’ange puissant (Ap 10 :4). Au moment où Jean lui demande de lui donner ce livre, l’ange enveloppé d’une nuée lui dit quelque chose de surprenant :

« Prends-le et avale-le ». Il prévient l’apôtre que le livre sera amer dans son ventre mais doux comme du miel dans sa bouche.

 

 

 

● Le prophète Ézéchiel a aussi avalé un livre

Ce n'est pas la première fois qu'un être spirituel demande à un prophète d'avaler symboliquement un livre.

La cinquième année de l'exil du roi Jojakin de Juda, en 592 av J-C, le prophète Ezéchiel alors exilé à Babylone, près du fleuve Kébar, a eu l’immense privilège de voir 4 chérubins dont l’aspect rappelle les 4 êtres vivants présents devant le trône de Dieu (Ezéchiel 10 :15; Apocalypse 4 :7).

 

En effet les chérubins qui resplendissaient comme un feu intense d’où sortaient des éclairs avaient chacun 4 visages, d’homme, de taureau, d’aigle et de lion (Ezéchiel 1 :10,13,14). 

 

 

FBI

 

 

Au-dessus de la tête des 4 chérubins, la voûte céleste ressemblait à l’éclat du cristal.

Et au-dessus de la voûte céleste se trouvait un trône de saphir sur lequel était assis un personnage étincelant comme le feu. La lumière qui rayonnait autour de lui avait l’aspect de l’arc-en-ciel et reflétait la gloire de Jéhovah.

 

Cette vision ressemble à la vision du trône de Dieu qu’a pu contempler l’apôtre Jean (Apocalypse 4 :2,3,5).

 

 

FBI

 

 

En contemplant la vision du trône de Dieu, Ezéchiel tombe le visage contre terre et entend une voix lui parler (Ezéchiel 1 :22-28). Cette voix est celle de Dieu lui-même qui demande au prophète d’aller vers les Israélites qualifiés de « communauté de rebelles » pour leur communiquer sans crainte les paroles du Tout-Puissant (Ezéchiel 3 :4-10).  

Jéhovah Dieu demande à Ezéchiel la même chose que l’ange puissant demande à Jean :

 

Ezéchiel 2 : 8 - 3 :3 : « 8  (…) Ouvre ta bouche et mange ce que je vais te donner!»

9 J'ai regardé et j'ai vu qu'une main était tendue vers moi; elle tenait un livre. 10 Il l'a déroulé devant moi: écrit des deux côtés, il contenait des complaintes, des lamentations et des gémissements. »

 

1 Il m'a dit: «Fils de l'homme, mange ce qui est devant toi! Mange ce livre et va parler à la communauté d'Israël!» 2 J'ai ouvert ma bouche et il m'a donné ce livre à manger. 3 Il m'a dit: «Fils de l'homme, nourris ton ventre et remplis tes intestins avec ce livre, celui que je te donne!» Alors je l'ai avalé, et dans ma bouche il a été doux comme du miel.»

 

FBI

 

 

Tout comme pour l’apôtre Jean, Ézéchiel ressent une sensation plutôt agréable, le livre est doux comme le miel dans sa bouche. Puis il doit prophétiser en communiquant les paroles du livre qu'il vient d'ingérer à la nation d’Israël. Ces paroles sont terribles, elles annoncent la famine, la guerre, la destruction de Jérusalem.

 

 

 

● Que signifie pour Jean le fait d'avaler le livre ?

►Evidemment, Jean ne peut pas littéralement avaler un livre. Par contre, il lui est possible d'en avaler le contenu. Cela nous rappelle l’expression « Boire les paroles » qui signifie écouter avec une grande attention. 

Le prophète Jérémie dit avoir « dévoré » les paroles de Jéhovah Dieu.

 

Jérémie 15 :16 : « Dès que tu m’as communiqué tes paroles, je les ai dévorées; elles sont devenues ma joie et l'allégresse de mon cœur; Parce que ton nom a été invoqué sur moi, Jéhovah, Dieu des armées. »- Crampon

 

 

Yves Langevin  - FBI

 

►Tout comme Ézéchiel, Jean va avaler le livre dans le sens où il va l’absorber en prenant connaissance de son message, le goûter et en ressentir les effets après avoir compris quelles en sont les conséquences.
Lorsque Jean avale le livre, il est doux dans sa bouche mais amer dans son ventre.


►Avaler ce livre procure à Jean une sensation de douceur comparable au miel, sans doute parce que les paroles contenues dans le livre concernent les promesses d’espoir de Dieu pour les humains.

Seulement, le livre est amer pour le ventre car, pour parvenir à la réalisation de ces merveilleuses promesses, des choses terribles doivent d’abord s’accomplir.

 

Olivier                                                                                  

 

Sauf indication spéciale, les versets ont été tirés de la traduction Segond 21